La calcite , {Ca Co3 },
est un minéral très commun, soit en cristaux distincts, soit en masses compactes.
C'est en fait le composant principal, et parfois le seul, de roches parmi lesquelles
les calcaires, les marbres, les albâtres, de concrétions comme les stalactites
et les stalagmites, les oolithes, les pisolithes, et d'une masse pulvérulente
particulière, le « lait de montagne ».
La calcite cristallise dans le système rhomboédrique, scalénoédrique ou prismatique,
avec des cristaux souvent concrétionnés ou maclés, incolores ou blanchâtres
s'ils sont purs, mais fréquemment de différentes couleurs (jaune, rose, vert,
bleu) ; la poudre est toujours blanche. Elle a un clivage parfait selon les
faces du rhomboèdre et un éclat vitreux à nacré. La calcite est légère et moyennement
dure (3 sur l'échelle de Mohs), la lame d'un canif la raie aisément. Du point
de vue optique, elle montre le phénomène de la double réfraction en observant
un point déterminé sur une feuille de papier à travers un rhomboèdre de clivage
parfaitement transparent, on note que l'image du point est double. Si l'on fait
tourner le rhomboèdre sur lui-même, une des images reste fixe, l'autre tourne
autour de la première en dessinant une circonférence. En effet, un rayon lumineux
traversant un quelconque minéral biréfringent se scinde en deux rayons qui se
propagent à l'intérieur du cristal à des vitesses différentes. Dans le cas de
la calcite, ces vitesses sont très diverses, le phénomène de double réfraction
est donc très visible. Certains cristaux de ce minéral sont fluorescents aux
rayons ultraviolets, émettent une lumière rose, jaune, rouge ou bleu, et sont
aussi souvent thermoluminescents. La calcite est soluble dans l'acide chlorhydrique
dilué et froid, et dégage une vive effervescence. Chauffée à haute température
(près de 900°), elle se dissocie en chaux et en anhydride carbonique. Portée
à la flamme du gaz, la poudre la colore en rouge orangé avec des éclairs dus
au calcium. Deux modifications polymorphes du minéral sont bien connues l'aragonite,
qui cristallise dans le système orthorhombique, et la vatérite, qui appartient
au système hexagonal. Toutes deux, une fois chauffées, se transforment en calcite.
Cette dernière, du point de vue chimique, est un carbonate, elle contient donc
du calcium, du carbone et de l'oxygène, mais parfois aussi du fer, du manganèse,
du zinc, du strontium et du magnésium. Sa structure est représentée par un rhomboèdre
allongé, aux sommets et au centre duquel se trouvent les atomes de calcium,
tandis que le long de l'axe vertical sont positionnés les groupes CO3, alternés
avec les atomes de calcium.
D'après la revue "Minéraux et Pierres de Collection" ; Atlas
CARACTERES | dureté : 3 |
densité :2,71 | |
transparente, translucide ou opaque. | |
éclat vitreux à cireux . | |
clivage parfait; fracture conchoïdale. | |
COULEUR | allochromatique. |
ETYMOLOGIE | dérive du latin calx, « chaux ». |
GISEMENTS | De gros rhomboèdres très limpides de calcite, utilisés autrefois pour fabriquer des prismes polarisants pour microscopes minéralogiques, se trouvent dans les cavités des basaltes islandais (spath d'Islande), en Allemagne, au Mexique et aux Etats-Unis (Colorado). Des cristaux rosés ou verdâtres ont été découverts dans le Cumberland (Grande-Bretagne). D'autres localités célèbres sont : Joplin, dans le Missouri (Etats-Unis), où la calcite est associée à la galène et à la sphalérite, et Freiberg (Allemagne). La calcite, par suite d'infiltrations, peut cimenter des sables siliceux (grès de Fontainebleau), formant ainsi de superbes cristaux rhomboédriques célèbres dans le monde entier. |
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Photo
J. Dehaye. |